Axe 1 : édition 4
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Charles Deschamps de Boishébert et de Raffetot (1727-1797) ![]() Né à Québec, celui qui sera plus tard connu comme le chevalier de Boishébert s’intéresse dès son jeune âge à la carrière des armes. Dès 1742, il joint la garnison de Québec comme sous-aide-major. Quatre ans plus tard, il est délégué en Acadie avec un corps d’armée dirigé par Ramezay, où il participe entre autres à la défense de l’île Saint-Jean ainsi que de divers postes en Nouvelle-Écosse. En outre, son détachement devait contribuer à rétablir la présence française sur le territoire acadien, présence qui avait été compromise par la victoire anglaise sur Louisbourg en 1745. Après un bref séjour à Détroit en 1748, Boishébert est de retour en Acadie, alors en proie à la lutte franco-anglaise pour les frontières. Les Britanniques tentant en effet de s’installer à l’embouchure de la rivière Saint-Jean, Boishébert y est envoyé afin de sécuriser la région. À partir du fort Menagouèche, il sillonne le territoire afin de s’assurer de l’allégeance des Acadiens pour leur mère patrie. Suite à un bref séjour en France au cours duquel il est honoré pour services rendus, Boishébert est envoyé en Nouvelle-France, d’où il repasse en Acadie en 1754 pour occuper, à titre de commandant, le fort La Tour, toujours à la rivière Saint-Jean. Encore une fois, il doit contrer les tentatives des Britanniques qui souhaitent raffermir leur présence sur le territoire. Sa mission est cependant compliquée le 16 juin 1755, jour de la prise du fort Beauséjour, qui vient changer pour de bon le fragile rapport de forces qui prévalait dans la région. Sachant combien étaient minces ses chances de victoire, Boishébert préféra faire brûler le fort La Tour plutôt que de le perdre aux mains des Anglais. Retranché chez les habitants acadiens de la région, il participe tout de même à plusieurs affrontements jusqu’en 1755. Suite au Grand Dérangement, Boishébert continue la lutte, protégeant dans la mesure du possible les établissements acadiens pour les conserver à la couronne française. Se portant, bien que trop tard, à la défense de Louisbourg en 1758, il ramène avec lui plusieurs Acadiens à Miramichi, dans le poste qu’il avait fondé l’année précédente. |