1764-
|
Suite à la signature du traité de
Paris, le 10 février 1763, la Nouvelle-France
et l’Acadie passent à la Grande-Bretagne.
Il est estimé qu’à la fin des hostilités,
une population de 2300 Acadiens demeure dans
les Maritimes. Si certains partent, d’autres
choisissent de rester sur le territoire et de
fonder une nouvelle Acadie. Tout comme ceux qui
reviennent à partir de 1764, ils obtiennent la
permission de s’installer en Nouvelle-Écosse
à condition de prêter le
serment d’allégeance
et de se disperser en petits groupes. Leur
installation sur les côtes du nord du
Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard
est aussi favorisée.
Régis par la tradition britannique suite
à la Proclamation royale adoptée par George III
en 1763, les Acadiens doivent se soumettre à
une nouvelle réglementation : la Common Law
remplace le Code civil français et aucun
catholique ne peut aspirer à des fonctions
administratives sans renier sa foi par le
serment du test. Or toute la population
française est catholique.
|
1767-
|
La France force les Acadiens réfugiés à
Saint-Pierre et Miquelon,
qui reste la seule
possession française en Amérique du Nord, de
quitter les lieux. Certains feront alors le
voyage jusqu’en France tandis que d’autres
choisiront de retourner s’établir en Acadie, le
gouvernement d’Halifax leur offrant en effet des
terres dans la région de
l’île Madame,
de Canseau
et même à Chédaïc, au sud-est du Nouveau-Brunswick
actuel, en échange de la signature du serment
d’allégeance.
|
1769-
|
Après avoir été annexée à la Nouvelle-Écosse
en 1763, l’île Saint-Jean acquiert le statut de
colonie distincte. Elle obtient du même coup sa
première Chambre d’assemblée élue.
|
1772-
|
Un recensement effectué en Nouvelle-Écosse et au
Nouveau-Brunswick permet de confirmer que quelque
1249 Acadiens s’y sont installés.
|
1773-
|
L’immense territoire acadien, comprenant la
Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et la Gaspésie,
est confié par l'évêque de Québec à l’abbé
Joseph-Mathurin Bourg,
premier prêtre né en
Acadie.
|
1774-
|
Suivant les recommandations du gouverneur
Carleton, Londres décrète
l'Acte de Québec.
Cet
acte, dont le but premier est d'apaiser le
mécontentement des Canadiens et d’éviter qu'ils
ne se joignent à la révolution américaine des 13
colonies, agrandit le territoire du Québec,
modifie le serment du test et accorde la liberté
de religion aux catholiques.
Fondation de l'église Sainte-Anne en Nouvelle-Écosse.
|
1784-
|
Suite à la guerre d’indépendance américaine,
plus de 40 000
Loyalistes
se réfugient en
Nouvelle-Écosse.
Les autorités britanniques répondent aux
souhaits de ces loyaux sujets en créant deux
structures coloniales séparées de la
Nouvelle-Écosse: ainsi naissent le
Nouveau-Brunswick et le Cap-Breton.
|
1785-
|
St-Jean,
au Nouveau-Brunswick, devient la
première ville canadienne à être constituée
en municipalité.
|
1789-
|
Les catholiques de la Nouvelle-Écosse
obtiennent le droit de vote.
|
1799-
|
L’île Saint-Jean est rebaptisée
Île-du-Prince-Édouard en l'honneur d'Edward,
duc de Kent et père de la reine Victoria.
|