Axe 1 : édition 5
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Requêtes d’Acadiens déportés ou en fuite Si la période de 1764 à 1800 est marquée par le retour des familles acadiennes et la reconstruction de l’Acadie, le tout ne se fait pas aisément et les Acadiens ne sont pas au bout de leurs peines. En effet, il est possible de constater, à travers des requêtes effectuées par les Acadiens auprès des gouvernements anglais et français, que la déportation en a plongé plusieurs dans une situation de misère et de précarité, dont ils tenteront de se sortir tant bien que mal. Que l’on prenne l’exemple des Acadiens déportés au Massachusetts, qui réclament que leurs enfants leur soient rendus, ou encore des déportés en Angleterre, qui veulent se rendre en France, et même des Acadiens établis en France, qui demandent la construction d’une église dans leur village, les requêtes permettent de constater les conditions pénibles et le dépaysement vécus par les Acadiens. Dès 1764, certains obtiennent la permission de retourner en Nouvelle-Écosse mais les exigences imposées sont formelles: ils doivent prêter le serment d’allégeance, se disperser en petits groupes et se soumettre au Serment du test s’ils aspirent à des fonctions administratives, reniant ainsi leur foi catholique. La révolution américaine est cependant cause de grandes inquiétudes chez les Britanniques, et pour apaiser le mécontentement des Canadiens et éviter qu’ils ne se joignent aux rebelles, ils décrètent l’Acte de Québec en 1774. Le sort des Acadiens en est quelque peu amélioré, puisque l’Acte restitue la liberté de religion et amoindrit la portée du Serment du test. À voir : Requêtes d’Acadiens déportés ou en fuite |