Axe 1 : édition 7
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La presse en Acadie Depuis la deuxième moitié du 19e siècle, la presse est un instrument majeur d’affirmation sociale en Acadie. En effet, dès 1867, le Canadien-Français Israël Landry lance le Moniteur Acadien à Shédiac (N.-B.). Diffusant un discours nationaliste, religieux et politique, il sera au coeur des débats de la Renaissance acadienne jusqu’à sa fermeture en 1926, faute de financement adéquat comme des querelles avec certaines figures religieuses de l’époque. Dans cette même lignée de journaux aux discours nationalistes, le Courrier des provinces Maritimes, fondé à Bathurst en 1885, va défendre pendant 19 ans des causes similaires au Moniteur Acadien. Toutefois, le journal qui constituera la voix principale des Acadiens des trois provinces Maritimes pendant plus de 100 ans est lancé à Digby en 1887, par l’Acadien Valentin Landry. Baptisé l’Évangéline, l’hebdomadaire déménage à Moncton (NB) en 1905, pour se rapprocher du plus important bassin de population acadienne. Même si l’Évangéline est de tendance plus libérale, ses rédacteurs traitent des dossiers qui touchent de près les Acadiens tels que la politique, la religion et l’éducation. Une grande majorité d’Acadiens s’associe aux principes qui y sont défendus. Devenu quotidien à partir de 1949, le journal est tiré à plus de 18 000 exemplaires. Lors de la fermeture controversée de l’Évangéline en 1982, les francophones du Nouveau-Brunswick se voient privés pendant deux ans de quotidien dans leur langue. Puis, en 1984, L’Acadie Nouvelle est fondée par un groupe de gens d’affaires de Caraquet et est graduellement diffusée à l’ensemble de la province. Si plusieurs hebdomadaires de langue française sont distribués dans la province, tel que Le Madawaska au Nord-Ouest, L’Aviron dans la Restigouche et la Cataracte à Grand-Sault, L’Acadie Nouvelle demeure le seul quotidien de langue française à vocation provinciale. À voir : La presse en Acadie |