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John Julien (? - 1805)

John Julien est amené à jouer un rôle important quant aux relations entre Mi’kmaqs et Britanniques dans la région de Miramichi à la fin du 18e siècle. En effet, des marchands britanniques qui opéraient dans la région ayant été attaqués et pillés par des guerriers Mi’kmaqs, le Viper, navire de la flotte britannique, est envoyé pour leur prêter main-forte: l’expédition fait 16 prisonniers, dont Julien. C’est à Québec, où les prisonniers avaient été amenés, que le capitaine Harvey conclut la paix avec les Mi’kmaqs de la Miramichi par l’entremise de Julien, qu’il reconnaissait comme leur chef.

Quelques semaines suivant cette entente, John Julien mène un groupe de notables devant Michael Franklin, alors surintendant des Affaires indiennes de la Nouvelle-Écosse, pour s’informer des prisonniers. Cette rencontre se conclut par la signature d’un traité dans lequel les Mi’kmaqs s’engageaient dorénavant à protéger les marchands britanniques, à refuser tout contact avec le surintendant américain des Affaires indiennes et même à livrer quiconque des leurs favoriserait les Américains. Francklin, quant à lui, leur fait promesse de leur fournir des provisions et des marchands avec qui ils pourront échanger des fourrures contre d’autres produits et denrées. C’est Julien qui signe ce traité le 22 septembre 1779 au nom des Amérindiens de la Miramichi, de Pokemouche et de la Restigouche.

Détenant l’autorité durant la période critique de la fin de la guerre d’Indépendance américaine et de l’établissement des Blancs dans l’ensemble du territoire néo-brunswickois, Julien a su modifier ses alliances et conclure des ententes qui ont favorisé les siens. En effet, menant d’abord le combat contre les Anglais, il revient sur sa position pour finalement choisir de collaborer avec eux.