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Pierre-Amand Landry (1846-1916)

Né à Memramcook au Nouveau-Brunswick, Pierre-Amand Landry est initié dès son enfance à la vie politique par son père Amand, lui-même député. Poursuivant des études à la Fredericton Collegiate School, il obtient son brevet d’enseignement, enseigne quelque temps puis s’inscrit au Collège Saint-Joseph à Memramcook. Il se perfectionne alors en art oratoire et devient le premier avocat acadien.

S’il laisse sa marque dans le domaine juridique en Acadie, il fait de même dans le domaine politique. En 1870, âgé de 24 ans, il est élu dans la circonscription de Westmorland. Protecteur de la voie catholique, allant fréquemment à l’encontre de la majorité anglo-protestante, sa carrière est marquée de soubresauts. À partir de la crise des écoles de 1871 toutefois, qui fait monter les tensions entre les anglophones et les francophones de la province, Landry adopte une politique de modération qui lui sera favorable. Après avoir remporté son siège aux élections de 1878, il devient, en juillet, le premier Acadien à occuper un poste de ministre au Nouveau-Brunswick.

Orateur puissant, Landry prend la tête d’une délégation de notables acadiens qui, dès 1880, proposent des programmes d’action. Alors qu’il est nommé responsable de l’éducation et des finances en 1882, le gouvernement est forcé de démissionner suite à une motion de censure. Choisissant de retourner à sa première profession, Landry est muni de précieux contacts et devient le premier Acadien à être nommé juge. Il accède même à la Cour suprême du Nouveau-Brunswick en 1893. S’affaiblissant graduellement à partir de 1890 et atteint d’un cancer depuis 1915, il meurt le 28 juillet 1916 dans sa maison de Dorchester, entouré de sa femme et de trois de ses enfants.