Axe 1 : édition 6
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Couvents et collèges en Acadie Les institutions d’enseignement supérieur en Acadie existent depuis plus de 150 ans. De tout temps, elles ont constitué d’importants chevaux de bataille, puisque au-delà de la diffusion des savoirs, elles sont des lieux de transmission du patrimoine et de la culture francophone. Le premier collège à voir le jour en Acadie fut celui de Grande-Digue (N.-B.), instauré en 1832. Son existence sera toutefois de courte durée et c’est le Collège Saint-Joseph de Memramcook (N.-B.), fondé en 1864, qui est connu comme l’ancêtre de la tradition d’enseignement universitaire francophone en Acadie et prédécesseur de l’Université de Moncton (N.-B.). C'est d’ailleurs au Collège Saint-Joseph qu'étudient les Pascal Poirier, Placide Gaudet, Pierre-Amand Landry et plusieurs autres figures de proue de la Renaissance acadienne. Arrivés au Canada au tournant du 19e siècle, les pères eudistes sont aussi à l’origine d’institutions pionnières, dont le Collège Sainte-Anne à Pointe-de-l’Église (N.-E.) fondé en 1890 et le Collège du Sacré-Coeur de Caraquet (N.-B.) établi en 1899. Déménagé à Bathurst en 1916, ce dernier collège obtient le titre d’université au début des années 1940. Autre initiative des pères eudistes durant la décennie 1940, le Collège Saint-Louis d’Edmundston, dirigé par le père Simon Larouche, qui obtient sa charte universitaire en 1947. Par ailleurs, l’éducation des jeunes filles est aussi fournie par les congrégations religieuses. Pionnières dans le domaine, les religieuses de Notre-Dame du Sacré-Coeur fondent en 1943 le Collège Notre-Dame d’Acadie à Memramcook, transféré à Moncton en 1949. Jusqu’à sa fermeture en 1964, le Collège a participé à la formation d’Acadiennes engagées telles que Antonine Maillet, Édith Butler et Angèle Arsenault. Les religieuses hospitalières de Saint-Joseph, établies à Saint-Basile, vont suivre les traces de leurs consoeurs du Sud en fondant, en 1949, le Collège Maillet. En plus d’offrir aux femmes francophones la possibilité de poursuivre leurs études, le Collège Maillet va contribuer grandement à l’enseignement secondaire de langue française au nord-ouest du Nouveau-Brunswick, puisqu’il offre les examens conduisant au brevet d’enseignement. Quant aux jeunes femmes du nord-est du Nouveau-Brunswick, elles doivent attendre jusqu’aux années 1960 avant de voir la fondation d’un collège classique dans leur région, aujourd’hui le Centre universitaire de Shippagan affilié à l’Université de Moncton. À voir : Couvents et collèges en Acadie |