quintcher que Verrier [et Onillon] (Glossaire [des patois et des parlers de l'Anjou]) décrit: «Mettre les gerbes par cinq, épi en haut, et dont la cinquième recouvre le tout». Au bureau des Brevets, à Ottawa, l'on traduit par stooker (oo anglais se prononce ou) une machine à mettre des gerbes en stouque.
STRABE. (?)
STRAPPE. Subst. fém. Mot anglais passé dans la langue. Courroie. Nous disons même: une strappe de rasoir.
SUBLER. Siffler. On trouve subler et sibler dans la vieille langue: «S'il subloyt c'estaient hottes de singes verds». (Pantagruel, liv. IV, chap. XXXII); «Il sible ses boeufs pour les arrêter». (DES PÉRIERS); «A donc commença le dit Jehan à sibler». (Lettre de rémission); «Ce biau marle qui subloit si finement haut». (CYRANO DE BERGERAC, Le Pédant joué, acte II, scène III); «Par Corroz sibloit la coluevre». (Isopet de Lyon). On trouve plusieurs fois subler dans La Tour. Subler a subsisté en France dans les écritures jusqu'au XVIIe siècle. Richelet a fait disparaître le mot de la langue. Dans la basse latinité, sibulare se disait pour sibilare.
SUBLET. Sifflet. Ce mot appartient à la vieille langue. On le trouve dans la plume des meilleurs écrivains. Rabelais l'emploie: «Ung sublet»; Cyrano de Bergerac également. «Tous ces mots allichants / Font souvenir de l'oyseleur des champs / Qui doucement fait chanter son sublet / Pour prendre au bric l'oiseau nyce et foiblet». (MAROT). Joinville écrit siblet: «Il donna un siblet». On a dit aussi sublo: «Tu sais bé, quant ein anfran crie (pleure) / Que por an apoizé le cri / Ai ne faut qu'ene chaterie / Vou qu'im sublo, vou qu'ein trébi». (Dialogue de Simon et de Luca).
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Les paysans de plusieurs départements de France disent encore sublet comme nous. On trouve sibilus pour sifilus dans le latin populaire.
SUCETTE. Biberon, petite suce, comme disent les Canadiens.
SUCRERIE. Endroit dans la forêt où l'on fait du sucre d'érable.
SUCRES. Aller aux sucres, c'est aller visiter une sucrerie le printemps; Le temps des sucres, c'est la saison où les érables coulent, à la fonte des neiges; Travailler aux sucres, c'est faire du sucre d'érable dans une sucrerie; Le sucre du pays, c'est le sucre d'érable.
SUCRETTE. Appelée, je crois, catherinette par les Canadiens. Baie d'un beau rouge, portée par une plante rampante. Donne une odeur opiacée et agréable.
SUERIE. Suée. Forte transpiration: Une bonne suerie le guérirait de la fièvre.
SUESANG. C'est ainsi que les Acadiens des Îles-Madeleine appellent une sangsue.
SUÈTE. Sud-est. Lescarbot écrit suest, surouest, nor-ouest, nordest. L[e] s est muet dans chacun de ces mots.
SUETTE. Petite suerie: J'ai couru trop longtemps, ça m'a donne une suette. C'est le sweat des Anglais.
SUFFIT! Exclamation: Cela suffit! C'est assez; taisez-vous.
SUIR. Suivre. Fait au passé sui: Je l'ai sui; au futur, suirai; au conditionnel, suirais. On prétend que cette forme nous vient des Normands. Elle nous vient plutôt de l'ancienne langue, comme on peut s'en convaincre par les quelques exemples qui suivent: «Trop
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