Moniteur acadien, premier journal acadien à avoir exercé une influence durable, dirigé alors par un ami du linguiste acadien, Ferdinand Robidoux: «C'est à ce moment-là [1871] que Ferdinand Robidoux en assuma la direction et lui donna vraiment la vie. La famille Robidoux demeura propriétaire de cet important hebdomadaire jusqu'au 7 janvier 1926, autrement dit une cinquantaine d'années
28».
Cet état du texte est très partiel, car la publication de l'oeuvre
a été de très courte durée: du 15 janvier 1925 au 7 janvier 1926; elle s'arrête à l'article
brousse-poil (à). En raison de sa brièveté, cette édition ne peut être retenue pour entrer dans la composition du texte de base. Il faut aussi noter que la livraison du 15 janvier 1925 contient, sous la rubrique «Le Glossaire acadien», le premier état d'un paratexte, l'«Introduction» de l'auteur, sans titre mais datée du 1
er janvier 1925, qui se caractérise par la mention de l'aide reçue de F. Robidoux et par une invitation lancée aux lecteurs du
Moniteur. Bien différente est la seconde édition journalistique (
B2) du
Glossaire, publiée du 15 septembre 1927 au 4 mai 1933, par
l'Évangéline, autre grand journal acadien, alors installé à Moncton. La publication sous forme de feuilleton est régulière, dans cet hebdomadaire, sauf en 1932 et 1933, où la santé de l'auteur périclita et où il mourut. Cet état du texte a servi de référence à de nombreux lecteurs et chercheurs intéressés
29, qui ont classé et collé sur des feuilles ou dans des cahiers les très nombreuses coupures (les archives du CEA ont plusieurs collections de ces feuilletons
30). Il contient une seconde version de l'«Introduction», dont la date de rédaction est le 15 août 1927, et qui comporte quelques modifications; c'est cet état du paratexte qui a été reproduit dans les éditions postérieures. Mais le texte de cette édition journalistique du
Glossaire est incomplet. Il lui manque les unités commençant par la lettre
D, correspondant à la deuxième liasse manuscrite (
A2), comme l'indique un encart manuscrit placé dans un recueil des articles de
l'Évangéline: «La partie du
Glossaire de
D à
désenvoûter n'a pas paru, parce que cette partie du manuscrit était perdue. Le sénateur Poirier l'a ensuite retrouvée et nous en avons le texte original aux archives de l'Université Saint-Joseph. Elle n'a pas paru non plus lors de la seconde publication dans
l'Évangéline - mais le texte en a été composé sur feuilles vertes
31». Sont absentes aussi les unités qui débutent par
R, telles qu'elles figurent dans la quatrième liasse manuscrite (
A4), quoique soient transcrites les 14 premières fiches, le texte même de l'imprimé s'arrêtant à
recueil. Celui-ci comporte aussi certaines déficiences, plus particulièrement un grand nombre d'erreurs typographiques, ainsi que le remarque le père R. Baudry: