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Le Glossaire acadien

1890

Il présente au Sénat, le 23 avril 1890, une motion visant à faire modifier l'Acte de l'Amérique du Nord Britannique, en ce qui concerne la nomination des sénateurs; il la retire.

En août, il fait paraître, dans l'Évangéline, un article, «Les Acadiens conserveront-ils la foi de leurs pères?»

En décembre, il écrit une lettre au Premier ministre pour lui demander de nommer un Acadien de la Nouvelle-Écosse au Sénat.


1891

En décembre, il écrit une lettre au Premier ministre pour lui demander de nommer le juge P.-A. Landry à la Cour suprême du Nouveau-Brunswick.


1892

En mars, il écrit une lettre à l'honorable J. J. C. Abbott pour lui demander de nommer le juge P.-A. Landry à la Cour Suprême du Nouveau-Brunswick.


1893

En mars, il réclame au Sénat l'organisation d'un département des archives.

En octobre, il entre dans un combat pour défendre sa réputation et celle de l'Alliance française contre deux journaux religieux québécois, la Vérité et l'Oiseau-Mouche, qui mènent une campagne de dénigrement de l'association12.

Il obtient, au cours de l'année, une subvention de l'Alliance française pour améliorer l'enseignement du français en Acadie (cette subvention augmente et se renouvelle à maintes reprises, jusqu'en 1928)13.


12.   Dans cette querelle qui dura jusqu'à la fin de 1895, P. Poirier exerça une réelle activité pamphlétaire. Il écrivit plusieurs articles qui furent publiés dans divers journaux, certains signés par lui, un autre rédigé par lui mais non signé, d'autres enfin dont on peut lui attribuer la paternité. Voir P. M. Gérin, «Pour la sauvegarde du français dans les écoles acadiennes, Pascal Poirier et l'Alliance française (1889-1932)».
13.   Dans une lettre à Valentin Landry, datée du 2 février 1905 (CEA, fonds 7.1-15), P. Poirier répond à plusieurs questions sur l'Alliance française, organisme qui lui octroie des subventions en vue de l'amélioration de l'enseignement du français dans les provinces Maritimes: «Je ne sache pas qu'il y ait en Acadie aucune succursale de l'Alliance française. J'en ai déconseillé l'organisation pour cette raison-ci. L'Alliance nous envoie, presque tous les ans, de 500 francs en montant. Cette année nous en recevons 1 200. Cet argent doit être, et est employé à la diffusion du français, surtout par le moyen des écoles. J'ai cru que peut-être quelques-uns de nos amis anglais pourraient en prendre ombrage, et que la connaissance publique de ce fait serait de nature à peut-être nous nuire dans la demande que nous faisons pour la reconnaissance du français dans nos écoles publiques. Je le crois encore - En tous cas c'est possible. [...] L'Alliance continue ses allocations d'argent».




Source : POIRIER, Pascal. Le Glossaire acadien, édition critique établie par Pierre M. Gérin, Moncton, Éditions d'Acadie; Moncton, Centre d'études acadiennes, 1993, 500 p.