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MAÎTRE GUILLAUME


Nous voulons continuer notre destinée historique.
Par notre juste compréhension, notre loyauté, nous voulons mériter le respect, l'entière estime, la confiance totale de nos compatriotes de langue anglaise.

Ensembles, malgré tant de contradictions, nous avons été les artisans du développement de ces Maritimes; ensembles, aujourd'hui, dans la plus large entente, dans la plus franche cordialité, nous devons assurer la prospérité et le bien-être de l'Acadie. Nous le devons à nos enfants.

Le devoir de la génération présente c'est, instruit du passé, préparé la paix, la joie, la sécurité des futurs foyers; c'est de rendre les conditions sociales, économiques et religieuses viables pour tous, favorables à l'épanouissement physique et moral de la famille, de toutes les familles. Sachons dans la justice, accomplir au mieux notre devoir d'homme.

Cette tâche que nous nous proposons, si élevée puisse-t-elle paraître, est tout-à-fait dans l'ordre d'une civilisation chrétienne. Dieu aidant, soutenu par la foi, nous n'hésitons pas à nous présenter au peuple acadien pour le SERVIR.
CE QUE NOUS VOULONS
Nous voulons donner à L'Acadie une feuille d'information et d'éducation politiques, économiques et sociales.

Nous voulons donner au peuple Acadien une feuille libre et populaire, où chacun est invité à s'exprimer loyalement, ouvertement, toujours dignement.

Nous voulons travailler au développement industriel, agricole et culturel de nos provinces Maritimes.

Nous voulons étudier et approfondir tous les problêmes [problèmes] concernant le progrès, le relèvement moral et matériel de nos populations acadiennes. Nos campagnes, nos centres ruraux recevront une attention toute particulière.

Nous voulons ne rien détruire de ce qui est déjà accompli; nous voulons ajouter, apporter un nouvel élan à l'admirable ascension de notre groupe.

Nous voulons être spécifiquement Acadien; nous voulons raviver chez-nous, notre caractère français, nos traditions acadiennes.

Nous voulons couvrir tous les domaines de la société humaine. Nous voulons être universels. Car partout où il y a société d'hommes, les mêmes problêmes se posent. Problêmes inséparables de notre condition d'homme.

Nous voulons être le fidèle ami des faibles, des masses laborieuses qui constituent la presque totalité de nos populations acadiennes.
ÉNIGME À MONCTON

Très justement avec la croissance de Moncton, l'élément acadien grandit aussi. Ceci est évident par tant de notables accomplissements, tels que: écoles, collèges, églises, établissements de commerce, oeuvres sociales, desquels, toute la population de Moncton est sincèrement fière.

Considérant tout ce louable progrès, considérant les milliers d'Acadiens habitant cette ville, n'est-il pas surprenant que lors des élections municipales, cet élément français semble inexistant.
Le lendemain des élections nous rapelle [rappelle] ce vers de Longfellow:

"Naught but tradition remains of the beautiful village of Grand' Pré."

Quel est la cause de ce fait paradoxal.

Qui nous aide à déchiffrer cet 'énigme' ?


Nous voulons être très près de ce peuple que nous aimons, qui est nôtre, dont nous sommes.
Nous le voulons ce peuple, prospère, heureux libre, confiant.

Nous voulons que ce peuple nous expose ses difficultés, ses anxiétés; aussi, ses joies et ses espérances.

Nous voulons aider, éclairer, instruire dans la vérité:
Vérité historique, vérité politique, vérité sociale, vérité chrétienne.

La Rédaction






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Source : Maître Guillaume, Dorchester Crossing (N.-B.), vol. 1, n° 1 (février 1954).