Si perdu avez une femme,
Cent en arez, si vous voulez,
et avec Henri de Valenciennes : " Si manda l'empereor Kil
aroit la bataille contre Burille le traitour, " et avec Froissart :
" Bien pensoit que du moins il y arait escarmouche. "
Dans le Jeu de
Robin et de Marion, nous trouvons :
Robin m'aime et Robin m'a :
Robin m'a demandé si m'ara
On trouve également
ara pour
aura dans les
Conférences.
Au passé, nous disons
éu, pour
eu (prononcé
u). Ce participe passé en deux syllabes vient de latin
habui. Il se rapproche des origines. Nous le trouvons dans Rutel : " Ma fame n'a enfant
éu ; dans le
Roman de Renart : " Eus tele aventure " ; dans la
Vie de saint Thomas de Canterbury : " Ainz qu'il "
eust saisin sa propriété ", etc. " Quantité de Dames disent
j'ay é-u pour dire
j'ay eu ". François de Callière,
Des mots à la mode.
On dit aussi
évu, en quelques endroits de France.
Avoir se prononce
awèr (qu'on pourrait orthographier
aouer), en Acadie, comme le mot s'est prononcé chez le peuple de France, et peut-être bien à la cour, jusqu'au commencement du XVIIe siècle.
Aouèr explique la forme du futur
j'arai et du conditionnel
j'arais, comme
avoir donne la raison de
j'avrai, j'avrais.
L'impératif et le subjonctif se conjuguent, ici, comme dans l'ancienne langue,
aye, il faut qu'il
aye, et se prononce comme dans ces vers des
Enseignements de François Garin :
Espoir n'ayes du relever
Par ceulx par qui deffais seras.
La scansion exige que
ay-e fournisse deux pieds métriques.
Bouillir
Bouillir se conjugue régulièrement, et fait, au présent de l'indicatif : je
bouille, tu
bouilles, il
bouille, au lieu de : je
bous, etc.
Au futur, nous disons : il
bouillera. La grammaire veut : il