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A l'Académie, 1 se fait entendre dans péril. Il est muet, en Acadie, comme je soupçonne qu'il l'était anciennement, en France, dans la langue parlée, en dépit de la graphie qui l'a conservée pour les yeux, par égard pour l'étymologie. Encore ne le conservait-elle pas toujours, témoin Beaum où nous lisons : " C'est un des plus grands périx qui soit en l'office de bailli que d'estre négligens ou poi soigneus de ses contes. " Et Ronsart, pour que personne ne se méprit sur la correction de la rime, écrit :
" Et sur terre échappé de péris (périls)
Ains que bastir grands murs de Paris. "











Source : POIRIER, Pascal. Le parler franco-acadien et ses origines, s.n., s.l., 338 p.