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bas ; mais rien se rapportant aux concepts de l'esprit et aux élévations de l'âme : des noms de choses ou de lieux.
Essayons d'en dresser la liste, fut-elle incomplète. Nous l'étendrons à toute l'Amérique.

A l'Académie

Le Dictionnaire de l'Académie a recueilli :
Alpaga, anana, boucan, boucaner, boucanier, cacao, caïman, canot, canotier, caribou, colibri, condor, hamac, ipécacuana, jaguer, iroquois, jalap, macaque, manioc, lama, maïs, micacouiller, nopal, ouragan, ouistiti, patate, pétum, pétuner, pirogue, quina, quinine, quinquina, sapajou, sarigue, savane, tabac, tabagie, tapioca, tatouage, tatouer, tomate, topinambour, totem, vigogne, yucca.

En France

On trouve dans Littré et dans les autres grands dictionnaires, en plus des vocables cités plus haut (je laisse de côté les noms des différentes tribus aborigènes et celui des localités qu'ils habitaient) :
Apaches, boucanière, canotage, carcajou, curare, gasparot, guano, kincajou, mahogoni, manitou, mocassin, pampa, pemmican, pétunia, ptarmigan, quinoa, quinoidine, sachem, sagamite, tabacique, tabacologie, tolu, tomahawk, wigman.

Au Canada

Les mots sauvages entrés dans le vocabulaire des Franco-Canadiens, c'est-à-dire des habitants de l'ancien Canada, aujourd'hui " la Province de Québec ", et ceux que les Acadiens, c'est-à-dire les Français de la Nouvelle-Ecosse, du Nouveau-Brunswick et de l'île du Prince-Edouard, ont plus ou moins adoptés, diffèrent entre eux. Ceci s'explique par le fait que la langue des aborigènes de l'ancien Canada, les Iroquois, les Hurons, les Outaois, était différente de celle des Souriquois, des Micmacs, etc., qui peuplaient le territoire de la primitive Acadie. La tribu des Algonquins faisait trait d'union entre les deux colo-




Source : POIRIER, Pascal. Le parler franco-acadien et ses origines, s.n., s.l., 338 p.