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par Lescarbot mekezen et par les Anglais mocassin : soulier en peau non tannée.
MOÏAC : Gros canard sauvage, eider, somateria mollissima.
NIGOGUE : Harpon à deux mâchoires flexibles avec un dard au milieu.
NIJAGAN : " Voici comment on fait un nigeagan - On plante des pieux l'un contre l'autre, à l'embouchure des ruisseaux et des rivières où la mer monte ; le poisson passe par dessus à marée haute, pour aller chercher à s'engraisser du limon des marais. Quand la mer a baissé, et que le poisson a manqué d'eau, il suit le jusan ou le reflux, et ne pouvant plus repasser par dessus les pieux, l'eau étant trop basse, il s'y trouve arrêté, et l'on va les prendre. " Dierreville, p. 58.
OUARWARI : Vacarme étourdissant. C'est peut-être une onomatopée ; mais, aux Antilles, on appelle hourwary, une bourasque mêlée d'éclairs et de tonnerre. L'on trouve quelque chose d'approchant dans la vieille langue.
OUAUOARON : Grosse grenouille verte.
Les Iroquois désignent le même batracien par le mot OUARON.
PATATE : Pomme de terre. Le mot nous vient des Antilles ou de la Floride.
PIROGUE : Petit caneau, fait d'un tronc d'arbre creusé. La grande pirogue se construit avec deux troncs d'arbre creusés et ajustés ensemble. De la langue caraïbe.
SAGAMOS : Chef souriquois. Mot francisé par Lescarbot.
TAOUÉÏE ou TAOUEILLE : Sauvagesse.
TIGNASHI : Fort-à-fort.








Source : POIRIER, Pascal. Le parler franco-acadien et ses origines, s.n., s.l., 338 p.