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64 LE GRAND DÉRANGEMENT  
Poirier, avec instruction d'ajouter certaines clauses, retrancher certaines conditions et rédiger au clair l'acte ainsi modifié.

La réunion suivante eut lieu à Moncton le 25 septembre 1918. MM. R.U. Parker et l'honorable H. Wickwire représentaient la compagnie du D.A.R. et MM. Antoine-J. Léger et Alexandre-J. Doucet le comité acadien. Maître Antoine-J. Léger soumit l'acte rédigé contenant les conditions et modifications adoptées à la séance du comité tenue au mois d'août précédent. Les délégués de la compagnie du chemin de fer Dominion Atlantic ne crurent pas pouvoir les accepter d'abord, mais décidèrent de les étudier et de faire rapport à la prochaine réunion.

Cette dernière réunion eut lieu à Halifax le 18 février 1919. L'honorable Dr D.-V. Landry et Maître Antoine-J. Léger représentaient le comité acadien et MM. Graham, Parker et Comeau la compagnie du chemin de fer. Après avoir délibéré sur les conditions de l'acte de vente préparé et rédigé par Maître Léger, cet acte fut finalement modifié par l'élimination de toutes dépenses d'entretien des lieux, sauf la moitié de l'entretien de la clôture.

C'est dû à l'amabilité de M. Alexandre-J. Doucet si j'ai pu obtenir les procès-verbaux de ces diverses réunions.

C'est à Moncton, le 28 mai 1919, que fut signé de part et d'autre le contrat de l'achat d'une partie du terrain des sites historiques de la Grand-Prée.

Appendice "D"

LE PARC COMMÉMORATIF DE LA GRAND-PRÉE.

Le 28 mai 1919, la compagnie de chemin de fer Dominion Atlantic, propriétaire d'un terrain de dix-neuf arpents, plus ou moins, à la Grand-Prée, comté de King, Nouvelle-Écosse, passa un contrat avec la Société L'Assomption, représentant le peuple acadien qui désire ériger une chapelle à l'endroit, ou à peu près, où se trouvait l'église de Saint-Charles de la Grand-Prée, avant 1755.

Par ce contrat la compagnie du chemin de fer du Dominion Atlantic consent à céder à la Société L'Assomption la portion du terrain décrite comme suit: "Un morceau de terre de neuf mille six cents pieds carrés sur lequel la partie de seconde part (la Société L'Assomption) devra ériger une église qui ne devra pas excéder cinquante pieds par cent (50 x 100) suivant le plan du dit terrain. Il est entendu et agréé par les parties ci-dessus mentionnées, que la dite église sera placée de manière à ce que la





Source : GAUDET, Placide. Le Grand Dérangement : Sur qui retombe la responsabilité de l'Expulsion des Acadiens, Ottawa, Ottawa Printing, 1922, 84 p.